Les journalistes centrafricains ont exprimé lundi leurs « inquiétudes » dans plusieurs communiqués, suite à l’arrestation du directeur de publication du journal Le Quotidien de Bangui Landry Ulrich Ngema Ngokpele, jeudi , et qu’ils craignent « arbitraire ».
« Il s’agit d’une interpellation liée à ses publications de journaliste. Landry est poursuivi pour avoir annoncé la présence de Bozizé à Bangui (…) et provoqué des troubles à l’ordre public » a affirmé, dans une conversations WhatsApp d’un groupe de journalistes, Martial Pabandji conseiller et représentant de la presse privée auprès du du Haut conseil de la communication, le régulateur des médias en Centrafrique.
M. Ngokpele a été conduit dans les locaux de la Section de recherche et d’investigation (SRI)selon « une délégation de journalistes locaux (qui) lui a rendu visite.

Le vice-président de l’Union des journalistes centrafricains, Jean-Fernand Koena, qualifie l’acte de « véritable enlèvement », déclarant que la procédure d’arrestation n’a pas été respectée. « Ils ont biaisé les procédures. On ne peut pas arrêter quelqu’un sans mandat ni chefs d’accusation », a-t-il déclaré.
Aucune communication officielle n’a encore été faite à propos de cette affaire.
Certains journalistes et rédacteurs en chef ont prévu en signe de protestation, de ne pas participer à la journée de la liberté de la presse, qui sera célébrée en différé par le ministère de la Communication, tant que leur collègue ne sera pas libéré.
En 2025, la République centrafricaine occupe la 72e place dans le classement annuel de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse dans le monde.
La liberté d’expression reste une source d’inquiétude dans ce pays qui a été le théâtre d’une guerre civile meurtrière, déclenchée en 2013 lorsque l’alliance rebelle dominée par les musulmans, la Séléka, a renversé le président François Bozizé.
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