Bangui, 30 mars 2025 L’Assemblée Nationale a vibré ce dimanche au rythme des festivités marquant le quatrième anniversaire du second mandat du Président Faustin Archange Touadéra. Cet événement, marque le 9e anniversaire d’accession au pouvoir en 2016 du Président Faustin Archange Touadéra.

Un hommage aux réalisations du régime.
La cérémonie a débuté par la projection d’un documentaire retraçant le parcours du Chef de l’État, mettant en avant les défis sécuritaires et économiques surmontés depuis 2016. Les images, montrant la reconstruction des infrastructures et les efforts de pacification, ont été suivies de témoignages élogieux, notamment de responsables politiques comme Simplice Mathieu Sarandji, Président de l’Assemblée Nationale, Arthur Piri (MCU) et Timoléon Mbaïkoua (Bê-Oko), où encore Aurélien Simplice Zingas de l’Union des Forces Démocratiques de l’Opposition (UFDO), qui a surpris en annonçant une contribution symbolique de 2 millions de FCFA pour soutenir la candidature de Touadéra en 2025. Un geste interprété comme une tentative de rapprochement.

L’épineuse question des binationaux : une loi qui divise
Dans son discours, le Président Faustin Archange Touadera a réaffirmé son attachement à la Constitution, rappelant que « la loi interdit aux binationaux de se présenter à la présidentielle ». Une déclaration perçue comme une réponse indirecte à ses détracteurs, dont certains leaders de l’opposition, qui l’accusent d’utiliser ce prétexte pour éliminer ses rivaux.
« On ne peut gouverner le peuple centrafricain en appartenant à une autre nationalité » a martelé Touadéra, relançant un débat sensible dans un pays où plusieurs figures politiques possèdent des passeports étrangers. Cette position, bien que conforme à la loi, alimente les critiques sur une possible instrumentalisation à l’approche des élections.
Pour le président Touadéra, cette célébration était l’occasion d’afficher sa détermination à « incarner la stabilité », mais aussi d’envoyer un message clair à ses adversaires : aucune concession ne sera faite.

L’ombre des défis à venir plane. Entre pression internationale, attentes sociales et jeux d’alliances, la route vers les urnes s’annonce semée d’embûches.
Alors que les festivités s’achèvent, tous les regards se tournent désormais vers le président Touadéra. Face aux appels répétés de ses partisans, marches, meetings, et cette cérémonie, le chef de l’État maintient le suspense : « J’aviserai le moment venu », a-t-il simplement déclaré, sans trancher sur une éventuelle candidature. Une prudence qui contraste avec l’enthousiasme du MCU, son parti, pour qui « le premier mandat de la 7ème République » ouvre juridiquement la voie à un nouveau départ. L’attente, elle, persiste dans les rangs de l’opposition, qui guette chaque signe d’une décision qui pourrait, une fois de plus, redessiner le paysage politique centrafricain.
Laisser un commentaire