Une réunion privée organisée par Anicet-Georges Dologuélé, chef de file de l’opposition centrafricaine, a été interrompue de manière inopinée par des éléments de la gendarmerie nationale ce dimanche 23 mars 2025 dans le quartier Bégoua, en périphérie nord de Bangui.

Un déploiement inattendu des forces de l’ordre.
Vers 16h40, l’ancien Premier ministre et président de l’Union pour le Renouveau Centrafricain (URCA) s’était réuni avec ses militants de la localité dans une concession privée.

À 16h précises, alors que Dologuélé venait à peine de prendre la parole, deux véhicules de gendarmerie ont fait irruption sur les lieux. Un capitaine, accompagné de plusieurs hommes armés, a sommé l’assemblée de mettre fin immédiatement à la rencontre.
« Monsieur, cette réunion doit s’arrêter maintenant », a déclaré le capitaine, sans présenter de mandat.
Visiblement surpris, le leader de l’opposition a répliqué : » Arrêtée ? De quoi parlez-vous ? Je suis un homme politique, j’ai le droit de rencontrer mes militants ! »
Face à l’insistance du capitaine qui invoquait des « instructions venues d’en haut », monsieur Dologuélé tenté d’obtenir des éclaircissements : « D’en haut ? Qui ça, « en haut » ? Aucune réponse ne lui a été fournie.
Conscient des risques d’escalade, l’ancien premier ministre, qui avait obtenu (21,01% des voix en 2020) et en 2eme position, a finalement ordonné la dispersion du rassemblement, évitant ainsi toute confrontation physique.
Une atmosphère politique tendue
Cet incident s’inscrit dans un contexte de crispation croissante entre pouvoir et opposition, à neuf mois de l’élection présidentielle :
– Faut-il y voir une restriction des libertés d’assemblée pacifique ?
– Qui se cache derrière ces « ordres venus d’en haut » ?
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