Le vendredi 28 mars 2025, Anicet Georges Dologuélé, président de l’Union pour le Renouveau Centrafricain (URCA), a échangé avec des étudiants de Bangui sur les défis socio-politiques du pays. L’éducation, l’emploi et l’engagement des jeunes ont dominé les discussions, tandis qu’une marche pacifique est prévue le 4 avril pour dénoncer les conditions de vie difficiles et les velléités d’un troisième mandat du président Touadéra.

Bangui, 28 mars 2025, le siège de l’Union pour le Renouveau Centrafricain (URCA) a servi de cadre ce vendredi à une rencontre entre son président, Anicet Georges Dologuélé, et des étudiants issus des instituts et de l’université de Bangui. Placée sous le thème « La jeunesse face aux défis socio-politiques », cette discussion a mis en lumière le rôle crucial des jeunes dans le développement du pays.
Accompagné de son Premier Vice-Président et de membres de son bureau politique, Dologuélé a écouté les préoccupations des étudiants, centrées sur l’éducation, la formation professionnelle et l’accès à l’emploi. Les participants ont plaidé pour une réforme du système éducatif, intégrant davantage l’enseignement technique et professionnel.
« Un peuple bien éduqué vaut mieux qu’un peuple bien armé »
Parmi les interventions marquantes, celle d’un étudiant nommé Freddy a résumé le sentiment général : « Le problème des jeunes en Centrafrique est avant tout un problème d’éducation, qui est la base du développement. Il est triste de voir des intellectuels insulter les autres. Un peuple bien éduqué est mieux loti qu’un peuple bien armé. » Il a également déploré le recrutement massif des jeunes dans l’armée sans formation adéquate.
Un autre étudiant a fustigé la manipulation de la jeunesse : * »Nos leaders et enseignants nous traitent comme des objets. S’ils avaient confiance en l’éducation qu’ils dispensent, ils ne douteraient pas de nos compétences. »

Une jeunesse désespérée mais pleine d’espoir
Anicet Georges Dologuélé a salué l’initiative de ce dialogue : « J’ai retenu que la jeunesse avait besoin de ce type de cadre pour s’exprimer. J’ai vu des jeunes désespérés, mais nous avons essayé de leur redonner confiance. » Il a partagé sa vision d’une Centrafrique prospère et promis de porter leurs revendications, notamment en vue des prochaines élections.
Marche pacifique du 4 avril : colère contre les conditions de vie
Le président de l’URCA a également évoqué les raisons de la marche organisée le 4 avril par le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC). « Dans un pays où l’eau potable et l’électricité sont des luxes, où les hôpitaux sont inefficaces et les salles de classe surpeuplées, il est normal que la population se mobilise », a-t-il déclaré.
Lors d’un point de presse le 19 mars, le BRDC a appelé à une manifestation pacifique pour dénoncer la gouvernance « chaotique » du président Touadéra, ainsi que son projet controversé de briguer un troisième mandat.
Cette rencontre aura permis de rappeler l’urgence d’investir dans la jeunesse, véritable pilier de l’avenir centrafricain.
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